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Contre les chefs des financiers

Contre les chefs des financiers1
Qu'à Castel il soit défendu
De panser Rebours le cocu
De l'une et l'autre chaude-pisse,
Que tout pourri, tout vermoulu,
Portant écriteau de son vice
Ayant toujours la gale au cu
Sur un fumier ce gueux périsse.

Que le Bissy soit confondu,
Que pour apaiser la justice
Du Dieu que le traître a vendu
Malgré sa robe d'écrevisse
Soumis à son prieur tondu,
Toche au poing il aille à l'office.

Que le Desmaretz soit pendu
Que le Bercy dans l'or fondu
Satisfasse son avarice
Et que malgré l'horreur de son supplice
Il meure après l'avoir rendu.

Que Rohan de goutte perdu
Au cul d'une putain finisse,
Qu'aux pieds de Noailles étendu
Soit l'orgueilleux Tellier rendu
Cent fois plus humble qu'un novice.

Que longtemps [ ? ] gémisse
La Maintenon d'avoir perdu
Le pouvoir dont par maléfice
Le démon l'avait revêtu
En attendant qu'il s'en saisisse.

  • 1Autre titre: Imprécation sur les ministres ou chefs des financiers (F.Fr.10475)

Numéro
$2684


Année
1715




Références

Clairambault, F.Fr.12695, p.673bis -Maurepas, F.Fr.12628, p.100 (couplets 1-3) -  F.Fr.10475, f°135 (trois premières strophes) - F.Fr.13655, p.39 et p.161-62 (dans un ordre différent)


Notes