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Sans titre

Quand la mort menaçait les jours

De notre grand monarque,

L’Amour qui veillait aux entours

Se riait de la Parque.

Il éteint exprès son flambeau,

Mais c’est un tour de maître

Pour l’allumer d’un feu nouveau

Que vos yeux feront naître.

 

En vain un pontife hibernois

Qui dit que le mal presse

Prêche tout haut contre vos droits,

Adorable Duchesse,

Vous vous apercevrez dans peu

Qu’il n’en fallait rien craindre,

Jeter de l’huile dans le feu,

Ce n’est pas pour l’éteindre.

 

On invoque saintes et saints

De plus d’une manière,

On rassemble des médecins

L’école toute entière,

De la santé l’heureux retour

Qui vient tarir nos larmes

Est un miracle de l’Amour

Qui n’est dû qu’à vos charmes.

 

Puisse-t-il à ce Dieu charmant,

Plein de reconnaissance

Consacrer le premier moment 

De sa convalescence.

Pour s’assurer de sa santé,

Vous, médecins insignes,

Dans les bras de la volupté

Cherchez-en les vrais signes.

Numéro
$6669


Année
1744




Références

Maurepas, F.Fr.12647, p.389-90 - F.Fr.10477, f°157 - F.Fr.12682, f°46 - F.Fr.15140, p.210-11 - F.Fr.15141, p.119-20 - Mazarine Castries 3989, p.35-37