Sans titre
Quand la mort menaçait les jours
De notre grand monarque,
L’Amour qui veillait aux entours
Se riait de la Parque.
Il éteint exprès son flambeau,
Mais c’est un tour de maître
Pour l’allumer d’un feu nouveau
Que vos yeux feront naître.
En vain un pontife hibernois
Qui dit que le mal presse
Prêche tout haut contre vos droits,
Adorable Duchesse,
Vous vous apercevrez dans peu
Qu’il n’en fallait rien craindre,
Jeter de l’huile dans le feu,
Ce n’est pas pour l’éteindre.
On invoque saintes et saints
De plus d’une manière,
On rassemble des médecins
L’école toute entière,
De la santé l’heureux retour
Qui vient tarir nos larmes
Est un miracle de l’Amour
Qui n’est dû qu’à vos charmes.
Puisse-t-il à ce Dieu charmant,
Plein de reconnaissance
Consacrer le premier moment
De sa convalescence.
Pour s’assurer de sa santé,
Vous, médecins insignes,
Dans les bras de la volupté
Cherchez-en les vrais signes.
Maurepas, F.Fr.12647, p.389-90 - F.Fr.10477, f°157 - F.Fr.12682, f°46 - F.Fr.15140, p.210-11 - F.Fr.15141, p.119-20 - Mazarine Castries 3989, p.35-37