Chanson sur la bataille de Parme
Chanson sur la bataille de Parme
Cogny cogne et recogne
Dans tout le Parmesan,
Broglie dans sa besogne
Débrouille tout autant.
Soldats et capitaines
Font plus que leur devoir
En perçant des bedaines
Du matin jusqu’au soir
Dans un petit espace
Comme la place aux Veaux
Notre soldat se place
Tire, tue aussitôt
Dix mille hommes par terre.
En feriez-vous autant ?
Le tout sans cimeterre,
Sans cheval ni jument.
J’entends les voix plaintives
De ces fiers Allemands
Dans les bois, sur les rives.
Ils font des hurlements
Qui dans leur gros langage
Semblent crier merci.
On leur dit sans outrage
Ton merci est occis.
Cette grande victoire
Nous donne deux bâtons,
Mais s’il en fallait croire
Tous nos bons compagnons,
Dans chaque compagnie,
Dans chaque régiment,
À ceux qui sont en vie,
Il en faudrait autant.
Clairambault, F.Fr.1270, p.185-86 - F.Fr.13661, p.673-74 - Mazarine Castries 3986, p.76-77
Clairambault: imprimé, permis d'imprimer du 25 juillet 1734