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Sans titre

Ségur qui commande
Les Français à Lintz
Veut que l’on se rende
Et nous lie les mains.
Au lieu qu’à la victoire
Il aurait dû voler
Il borne sa gloire
À capituler.

En vain La Tulipe,
Ce fier grenadier,
Lui dit, fumant sa pipe,
Point de quartier
Si j’ons fait la sottise
De nous renfermer
Il faut, quoi qu’on en dise,
Nous faire échapper.

Quelle semonce
Pleine de raison.
Ségur pour réponse
Dit tarare pompon.
En un mot comme en quatre
Je n’ai pas de pain
Je ne sais me battre
Que le ventre plein.

 

Rien n’est plus commode,
On peut s’en dispenser.
On voit même la mode
Déjà s’en passer.
Je commence à comprendre
Qu’il est du bon air
De nous laisser prendre
Par Kernhuller. (sic)

De moi dans la guerre
On vit peu d’action ;
Mais nul ne sut mieux faire
Capitulation.
En retournant en France
Nous verrons du pays,
Le tout par complaisance
De nos ennemis.

En quittant la place,
J’ai fort à propos
Obtenu par grâce
Un an de repos,
Tant pour la fatigue
De traîner le harnois
Que pour mettre une digue
A nos grands exploits.

Numéro
$4737


Année
1742




Références

 F.Fr.15134, p. 578-80 - Arsenal 4844, f°279r - Arsenal 3117, f°12v-13r