Le retour des troupes
Le retour des troupes
Vous venez donc de la guerre
Illustre maison du Roi !
Aux ennemis de Bavière,
Ayant bien donné l’effroi,
Vous venez donc de la guerre
Illustre maison du Roi.
Vos fronts sont ornés de gloire
Et de superbes lauriers,
Car en tous lieux, la victoire
Suit d’aussi braves guerriers.
Vos fronts sont ornés de gloire
Et de superbes lauriers.
Vous avez fait des merveilles,
De Louis, sous l’étendard,
Votre valeur sans pareille
Vous égale tous à Mars.
Vous avez fait des merveilles,
De Louis, sous l’étendard.
Braves, vaillants mousquetaires,
Gendarmes, chevau-légers
Vous avez mis en arrière
Nos ennemis terrassés.
Braves, vaillants mousquetaires,
Gendarmes, chevau-légers.
Tous ont bien fait leurs offices
Même les simples soldats,
Ils vous ont rendu service
Par la valeur de leur bras.
Tous ont bien fait leurs offices
Même les simples soldats.
Les canons, ni les bombardes,
Rien ne les épouvantait,
Ils faisaient toujours la garde,
Sans tarder, ils combattaient.
Les canons, ni les bombardes,
Rien ne les épouvantait.
Ils ont eu bien de la peine
Là-bas chez les ennemis,
Ils vont passer six semaines
Dans les plaisirs de Paris.
Ils ont eu bien de la peine
Là-bas chez les ennemis.
Qu’à présent ils se reposent,
Il est bien juste, ma foi,
De si magnifiques choses
Ayant fait pour notre Roi.
Qu’à présent ils se reposent
Il est bien juste, ma foi.
Allons, viens-çà, la Tulipe !
Viens-çà la Joie et Jasmin !
Faire fumer notre pipe,
Et nous rengorger de vin
Allons, viens-çà, la Tulipe !
Viens-çà la Joie et Jasmin !
Viens nous tenir compagnie,
Approche de nous, Margot,
Viens te divertir, ma mie,
Entre les verres et les pots.
Viens nous tenir compagnie,
Approche de nous, Margot.
Nous revenons de la guerre
Et sommes tous bons gaillards,
Après l’hiver, ma commère,
Nous serons plus grands Césars.
Nous revenons de la guerre
Et sommes tous bons gaillards.
Barbier-Vernillat, III, 110-111