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sans titre

De crainte de rhume

Broglie s’éveillant

Dans un lit de plume

Attend l’Allemand,

Mais cette posture

L’a fait prendre au dépourvu

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

Le quinze septembre

L’ennemi paraît

Proche de la chambre

Où Broglie dormait.

Laissant sa monture,

Il s’est évadé, pieds nus

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

Tout nud en chemise

Il s’est retiré,

C’est qu’il se déguise.

En homme sensé

Il prend ses mesures

Pour n’être pas reconnu

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

Un grand vent de bise

Soufflant coup sur coup

Leva sa chemise

Jusques à son cou

Et par aventure

Il montra son gros dodu

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

Tu ris, camarade,

Et n’y pense pas

Entendant l’aubade

Laisse aller son cas.

Mais avec grand peine

Car il avait petit cu

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

De sa caisse riche,

Pleine de louis,

Les soldats d’Autriche

Se sont enrichis

Et de sa parure

Un houzard s’est revêtu

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

 

De cet Alexandre,

Inepte aux combats,

Qui laissa là prendre

De braves soldats,

Sans lui faire injure,

On peut dire tout au plus

Lanturlu, lanturlu, lanturlu.

Numéro
$5502


Année
1734 (Castries)




Références

Mazarine Castries 3986, p.132-34