duc de Villars
Sur le duc de Villars1
Tu fais bien de quitter Mars,
Beau Villars,
Qu’un Chabot même épouvante ;
Fils du héros de Denain,
Sois demain
Un des zéros des Quarante2
.
Ouvre-lui ton magasin,
Pellegrin3
.
Vends-lui bien cher sa harangue ;
Tu fais parler les muets :
Les Mallets4
Sans toi n’auraient pas de langue.
Qu’est-ce qui lui répondra5
?
Ce sera
Le chantre de la gouttière.
Qu’il s’habille en capucin
Le lutrin
Lui va comme à son beau-père.
- 1Sur la réception de M. le duc de Villars à l’académie des sciences [sic]. C’est M. Pellegrin qui lui a fait la harangue pour sa réception. 1740 - M. le marquis de Villars, depuis duc et fils du maréchal, vint en janvier 1734 porter la nouvelle de la paix de Milan. Depuis ce temps ses maladies augmentèrent et il ne retourna plus à l’armée. Il fut reçu à l’Académie quelque temps après et il vendit son régiment de cavalerie [au moment de] la campagne de 1735 (Castries).
- 2Lorsqu’il vendit son régiment et renonça à la carrière des armes pour entrer à l’Académie. (M.) (R)
- 3L’abbé Pellegrin, auteur de plusieurs opéras, communément appelé le professeur de l’Opéra (Castries).
- 4 M. Mallet, membre de l’Académie française, soupçonné d’avoir fait composer son discours par l’abbé Pellegrin (Castries).
- 5Cette dernière strophe ne figure que dans Castries 3986.
Raunié, VI,100-01 - Clairambault, F.Fr.12705, p.209 - Maurepas, F.Fr.12633, p.323 - F.Fr.12675, p.348 - F.Fr.13655, p.342 - F.Fr.15137, p.369 - Arsenal 2934, p.394 - BHVP, MS 658, p.268 - Mazarine, MS 4035, Pièce 27 - Mazarine Castries 3986, p.25-26 - Bouhier-Marais, VI,213