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Sur la reine de Hongrie

Sur la reine de Hongrie
Reine, égayez votre tristesse ;
Il ne faut pas soupirer si longtemps
Mieux en conseille plus de sagesse
Tous vos sujets auraient été contents.
Vous n’auriez pas perdu, hélas
Vos jolis petits,
Vos petits jolis
Vos jolis petits Pays-Bas.

Les Français charmants et habiles
Avec vous, femmes, s’accordent aisément.
Un je ne sais quoi de facile
Les rend partout et savants et galants.
Ils savent prendre sans combat
Vos jolis, etc.

Georges pour vous plein de tendresse,
Craignant en eux de dangereux rivaux
Vous avait donné sa promesse
De dissiper ses ennuyeux assauts.
Mais ils ont pris malgré cela
Vos jolis, etc.

La Haye, attachée à ta gloire
Avait juré de garder ton jupon.
Mais à Fontenoy la victoire
L’a fait changer de note et de ton,
Et donner la route par là à
Vos jolis, etc.

Vous, empereur sans patrimoine,
Entre nous je vous dirai sans façon :
Autant vaudrait-il être moine,
Devenir veuf, ou bien même garçon
Qu’avoir femme qui n’ait pas, hélas,
Vos jolis, etc.

Français livrés à l’allégresse,
Chantez de Louis les vaillants exploits.
Bientôt la paix et la tendresse
Rappelleront les plaisirs et les voix
Et chacun d’accord chantera
Vive le joli,
Vive le petit,
Vive le joli Pays-Bas.

 

Numéro
$3301


Année
1747 mars




Références

F.Fr.10478, f°69 - F.Fr.13659, p.101-102


Notes

Une autre version en $3204. Nombreuses variantes et des couplets qui divergent.