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Sans titre

Ce n’est point la cotte de maille1
Ni le casque de Du Guesclin
Qu’il faut donner à Noailles !
Pour coiffure et pour casaquin
C’est une chape de moine
Ou l’aumusse d’un chanoine
Dont il faut revêtir son corps,
Pour rendre son esprit plus tranquille et plus fort ;
Excepté que pour bigarrure,
Selon la commune voix,
On lui laisse pour armure
Au lieu de fer l’épée de bois2 .

  • 1Sur le maréchal de Noailles, commandant l’armée sur le Rhin et au-delà du Rhin, sur ce qu’il a laissé passer le Rhin au prince Charles trop tranquillement. (BHVP).
  • 2« Le prince Charles était passé quand on a eu avis, ou du moins quand le maréchal de Noailles a fait donner. L’attaque a été rude, mais il a fallu que ces enfants perdus cèdent au nombre. Ce passage a fort indisposé contre le maréchal de Noailles, que l’on a regardé de plus en plus comme ayant peur du canon. On dit qu’on a attaché la nuit à la porte de son hôtel une épée de bois. » (Journal de Barbier.) (R)

Numéro
$1005


Année
1744 septembre




Références

Raunié, VII, 35 - Clairambault, F.Fr.12711, p.295 - Maurepas, F.Fr.12647, p.316 - F.Fr.10477, f°133r - F.Fr.13656, p.221 - NAF.9184, p.384 - BHVP, MS 556, p.124