Bataille donnée proche le village d'Oftnach
Tout Paris est bien content1 ,
Le Roi part pour la Hollande.
Tout Paris est bien content
Qu’on ait frotté Cumberland2 .
On lui a dit, Mon enfant,
Votre père vous attend,
Dites adieu à la Zélande,
Et puis, zeste, allez-vous-en.
Tout Paris est bien content,
Le Roi part pour la Hollande.
Tout Paris est bien content
Qu’on ait frotté Cumberland.
On serait bien plus content
Si la bataille flamande,
On serait bien plus content,
Eût fait prendre Cumberland.
Mais des morts autant qu’autant
Rend le royaume pleurant,
Et tout le monde demande
À ça que gagne-t-on tant ?
On serait bien plus content
Si la bataille flamande,
On serait bien plus content,
Eût fait prendre Cumberland.
Mais qu’avons-nous opéré
Par la fameuse bataille ?
Mais qu’avons-nous opéré
Que bien du monde enterré ?
Bien de brave officiers
Morts, blessés ou prisonniers
Sans avancer rien qui vaille
La peine d’être chanté.
Mais qu’avons-nous opéré
Par la fameuse bataille ?
Mais qu’avons-nous opéré
Que bien du monde enterré ?
Pardonnez-moi, dit Bourbon,
Une paire de timbales,
Pardonnez-moi, dit Bourbon,
Nous avons vingt-neuf canons,
Quatre étendards assez bons,
Ligonnier dans les prisons3
Et bien des soldats de gale
Qui sont morts ou moribonds.
Pardonnez-moi, dit Bourbon,
Une paire de timbales,
Pardonnez-moi, dit Bourbon,
Nous avons vingt-neuf canons.
Maurepas, F.Fr.12650, p.190-93 - F.Fr.10478, f°98 - F.Fr.13659, p.61 - F.Fr.15142, p.199-203 (couplet 1) - BHVP, MS 555, f°94r 'Couplet I) - Mazarine Castries 3989, p.280-82
Nous reprenons la version de Mazarine Castries. F.Fr.10478 et F.Fr.13659 ne proposent que le premier couplet dans une version sensiblement différente.