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Soubise et de Broglie

Soubise et de Broglie1
Soubise2 est un fanfaron,
De Broglie3 un vrai Gascon,
Voilà la ressemblance.
L’un tourne le c… au feu,
L’autre se jette au milieu,
Voilà la différence.

Soubise a quarante-cinq ans,
De Broglie à peu près autant,
Voilà la ressemblance.
L’un sait battre l’ennemi,
L’autre ne sait que s’enfuir.
Voilà la différence.

L’un est bête et entier,
L’autre est sot et altier,
Voilà la ressemblance.
De Broglie est un polisson
Et Soubise a un beau nom,
Voilà la différence.

  • 1 - Chanson faite au mois de juillet 1761, après la perte du combat donné le 16 du même mois. (M.) — C’était la bataille de Fillinghausen, dans laquelle les armées réunies de Soubise et de Broglie furent écrasées par le prince de Brunswick, par suite de la mésintelligence de leurs généraux. (R)
  • 2Malgré son incapacité notoire et ses échecs antérieurs, le maréchal de Soubise, obstinément protégé par Mme de Pompadour, avait reçu, au mois d’avril, le commandement de l’armée du Bas‑Rhin. (R)
  • 3Le duc de Broglie, qui avait combattu sous les ordres de M. de Contades, remplaça ce général, à la tête de l’armée d’Allemagne, après le désastre de Minden. Il fut peu après nommé maréchal de France, et se signala tout d’abord par les victoires de Corbach (10 juillet 1760) et d’Altenheim (11 mars 1761), qui lui valurent une grande popularité. (R)

Numéro
$1193


Année
1761




Références

Raunié, VII, 331-32