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Sans titre

Que chacun ici gambade,

Faut tous se mettre en train :

Le bon Roi n’est plus malade,

Je n’ons plus de chagrin.

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, camarade,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

Quand nous craignions pour sa vie,

J’étions comme des fous ;

Le bon vin et l’eau-de-vie

Avions perdu leurs goûts

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Buvons, faisons la vie,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

On oubliait la guinguette,

On pleurait tout le jour,

La grande dame et la grisette

Ne faisaient plus l’amour.

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, Guillemette,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

Le marquis, l’apothicaire,

Messieurs les porteurs d’eau,

La fille et le commissaire

Aujourd’hui sont égaux.

Viens Fanchon,

Viens Margotton,

Viens aussi, ma commère,

Dieu merci,

Plus de souci,

N’y a plus de quoi,

Vive le Roi.

 

Je gagnions journée entière,

Pour rien on est nourri.

Comme l’eau dans la rivière

Le vin coule à Paris,

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, mn compère,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

Je vais être la première

Assise à l’Opéra.

J’en avons eu la prière

Et de par écrit da [sic]

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, ma commère,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

J’avons mariage à faire

Et nos vœux sont remplis.

Nous allons le voir grand-père

De par Monsieur son fils.

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, mon compère,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

Pour une santé si chère

Tout le monde joyeux

Vient de retrouver son père

En ce moment heureux.

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, camarade,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

Du quai de la Grenouillière

J’ons vu notre Dauphin ;

Puisqu’il a quitté son père

Sa santé va fort bien :

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai.

Haut le pied, mon compère,

Dieu merci,

Plus de souci,

Il n’y a plus de quoi :

Vive le Roi !

 

En revenant de la guerre

Pour montrer son amour

Chez nous par extraordinaire

Il veut faire un séjour

Nous verrons

Quand nous voudrons

Ce prince débonnaire

Guai, guai, guai,

Eh ! le cœur gai,

Dites avec moi :

Vive le Roi !

Numéro
$6662


Année
1744




Références

Maurepas, F.Fr.12647, p.301-04- Mazarine Castries 3989, p.11-16


Notes

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