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Sur les Gardes-Françaises

Sur les Gardes-Françaises
Que des gardes les plus braves soldats,
Se fassent une célèbre fête
De courir après la conquête,
Cela ne me surprend pas.
Mais de certains à qui l’âme frissonne
Des tristes effets du canon
Ou de quitter Fanchon, Manon,
Qui raccrochent pour ses poltrons,
C’est là ce qui m’étonne.

Que l'Anglais couronné dans le combat
Pour soutenir la troupe hongroise
Ait attiré celle Françoise,
Cela ne me surprend pas.
Mais qu’à l’approche le grand dieu Mars tonne
Et que l’on voit ces vilains
Toujours penser à leurs putains
Et se jeter au fond du Mein,
C’est là ce qui m’étonne.

Vous n’étiez plus de Malplaquet soldats
Vous en releviez la mémoire,
Philipsbourg faisait votre gloire,
Cela ne me surprend pas.
Mais à présent parle donc et raisonne
Penses-tu faire le fanfaron
Ah ! tu fuis et fais le plongeon
Évite la barque à Caron
C’est là ce qui m’étonne.

Numéro
$5158


Année
1743




Références

Clairambault, F.Fr.12710, p.349-50 - Maurepas, F.Fr.12646, p.275 - F.Fr.13657, p.61 -  F.Fr.15134, p.770-72 - NAF.9184, p.379 - Arsenal 3117, f°46v-47r - BHVP MS 550, f°29r-29v


Notes

Sur la bataille de Dettingen, donnée le 27 juin 1743. Les Gardes-Française y furent mis en déroute. - Même thème en $7008