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Fin de l'ambassade en Espagne de Mgr Guerapin de Vauréal, évêque de Rennes, rappelé en France au mois d'août 1742

Notre gaillard1 ambassadeur2

Voulant faire en Espagne

Le métier d’aussi grand [fou]teur

Qu’à Paris, qu’en Bretagne,

Sa Catholique Majesté

Pour réformer l’Église

Ordonne qu’il lui soit coupé

Sa belle3 marchandise.

 

Complainte de l’ambassadeur

On n’a point vu d’ambassadeur

En France, en Allemagne

Etre plus grand instrumenteur

Que je suis en Espagne.

J’ai porté au plus haut degré

Le titre d’Excellence.

Cependant je serai châtré

Pour toute récompense.

 

J’étais entré dans un chemin

Qui conduit à la gloire

Faisant au sexe féminin

L’œuvre très méritoire4 .

D’Auvergne allant à l’opposé

Parvient à l’Eminence,

Et moi donc je serai châtré

Pour toute récompense.

  • 1paillard
  • 2Fin de l'ambassade en Espagne de Mgr Guerapin de Vauréal, évêque de Rennes, rappelé en France au mois d'août 1742
  • 3sa pauvre
  • 4On dit que cet ambassadeur était amoureux de la reine d'Espagne et qu'il voulait lui apprendre les libertés de l'Eglise gallicane (BHVP, MS 556).

Numéro
$6305


Année
1742




Références

Arsenal 3133, p.489-90 - BHVP, MS 556, p.53-54 - Mazarine Castries 3988, p.105-106