Epître à M. Du Moulin. Sur la convalescence de M. le Dauphin
Epître à M. Du Moulin.
Sur la convalescence de M. le Dauphin
Favori du dieu d’Épidaure,
Qui dans cet art divin que la sagesse honore
Prescris de salutaires lois,
Reçois aujourd’hui par ma voix
Le vif remerciement d’un peuple qui t’adore.
Contente-toi dans cet instant
De ces premiers transports dont mon âme est émue,
En attendant une statue
Que te promet l’État reconnaissant.
Ton art vient de tarir nos larmes,
Jamais plus grand sujet d’alarmes
Ne frappa nos cœurs attendris.
Bientôt nous allons reconnaître
Tant de servces réunis.
Tu sauvas notre illustre maître,
Tu nous rends son précieux fils.
Nos Phidias et nos Appelles
Au gré de leurs savantes mains
Rendront tes cures immortelles
Et déjà notre Peyrgozelles1 [sic]
Et sur l’agathe, et sur l’airain,
Prépare une offrande nouvelle.
- 1M. Gury, graveur du Roi, vient de graver un sacrifice à la Santé sur une agathe onyx.
BHVP, MS 662, f°104v-105r