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Les Vertus du cardinal de Rohan

Les vertus du cardinal de Rohan1
Pour nous prodiguer ses soins,
Malgré sa haute naissance,
Du détail de nos besoins
Lui-même prend connaissance ;
Chantons, chantons tous en chœur
Ce dieu de la bienfaisance ;
Chantons, chantons en chœur,
Les vertus de Monseigneur.

Venez nous voir tous heureux
Et recevez notre hommage,
Que votre cœur généreux
Jouisse de son ouvrage ;
Chantons, chantons tous en chœur,
Et chantons, de grand courage ;
Chantons, chantons en chœur
Les bontés de Monseigneur.

Nos âmes, par vos bienfaits,
Vont se trouver consolées
Et se fermer aux regrets
De nos tristes destinées ;
Chantons, chantons tous en chœur,
Des heures si fortunées ;
Chantons, chantons en chœur
Les bienfaits de Monseigneur.

Sa touchante humanité,
En soulageant nos misères,
Nous rappelle avec bonté
Que tous les hommes sont frères ;
Chantons, chantons tous en chœur,
Ces vertus douces et chères ;
Chantons, chantons en chœur
Vive à jamais Monseigneur !

  • 1Le cardinal de Rohan, qui devait être rendu tristement célèbre par le fameux procès du Collier, avait provoqué et activement préparé le transfert des Quinze‑Vingts des bâtiments délabrés de la rue Saint‑Honoré dans ceux qu’il avait fait spécialement construire pour cet hospice dans le faubourg Saint‑Antoine. On lit à ce propos dans la Correspondance secrète de Métra : « La translation des Quinze‑Vingts de la rue Saint‑Honoré dans le faubourg Saint-Antoine, à l’ancien hôtel des mousquetaires noirs, est enfin consommée. M. le cardinal de Rohan, en sa qualité de premier aumônier, supérieur de cette maison, est allé, le 21 juillet, vérifier si tous les arrangements étaient faits. Après la visite, le prince a trouvé la première cour illuminée, où il a été reçu par le corps des officiers capitulants et le doyen, qui lui ont adressé les remerciements de la maison avec des cris de Vive le Roi. Ce qui a été suivi d’un concert d’aveugles et de couplets remarquables par la circonstance et par les acteurs. » (R)

Numéro
$1478


Année
1780




Références

Raunié, IX,254-55