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Sans titre

Ses écrits sont gravés au temple de Mémoire1 .
Il a tout vu, tout dit, et son cœur enflammé
Des passions de l’homme a su tracer l’histoire.
Du feu de son génie il mourut consumé.
Il ne manque rien à sa gloire :
Les prêtres l’ont maudit et les rois l’ont aimé2 .
 

  • 1L’éloge de Voltaire proposé par l’Académie française a soulevé tout le clergé et notamment l’archevêque de Paris. Nos plaisants de cour s’amusent à désoler ce prélat, en lui persuadant que, bien loin de penser comme le clergé, il a fait ériger à ses frais un monument superbe à Voltaire. Ils ont tellement répandu ce bruit, que l’archevêque en entend parler partout et a beau s’en défendre, on ne veut pas l’en croire. Le duc de Noailles, l’un des plus spirituels et des plus méchants de la cour, a poussé la plaisanterie plus loin. Il a eu l’inhumanité de lire à l’archevêque ces vers, soutenant qu’il les avait faits pour servir d’inscription au monument (M.)
  • 2L’archevêque, déespéré, s’est plaint à M. de Maurepas; mais on en a ri encore plus fort (M.)

Numéro
$5572


Année
1779 janvier

Auteur
duc de Noaiilles



Références

Correspondance secrète, t.I, p.261 - CSPL, VII, 227