duchesse de Modène
Sur la duchesse de Modène1
Si la duchesse de Modène,
En la présence d’une reine,
Chez les enfants de Loyola2
Fut honorée en souveraine,
Faut-il s’étonner de cela ?
Elle est princesse italienne.
- 1Le Père de la Neuville, jésuite, a prêché le carême dernier avec un succès étonnant. Tout Paris y a couru. La reine d’Espagne y alla un dimanche du Carême et par hasard la duchesse de Modène choisit le même jour pour l’aller entendre. Les jésuites lui mirent un tapis et un prie-Dieu comme à la reine d’Espagne qui, étant entrée et ayant vu cet appareil, envoya dire à sa sœur qu’elle ne devait point avoir de tapis où elle était ; elle lui fit réponse qu’étant ici elle ne reconnaissait point de reine que celle de France. Cela fit du tintamarre ; cependant les choses restèrent comme elles étaient. La reine d’Espagne ayant envoyé ses plaintes au roi, Sa Majesté ordonna au duc de Modène d’aller faire satisfaction à la reine, ce qui fut exécuté et donna lieu à ce couplet (M.).
- 2La duchesse de Modène et l’ex‑reine d’Espagne, toutes deux filles du Régent, se trouvaient un jour au salut chez les Jésuites, et la reine d’Espagne trouva mauvais qu’en sa présence les jésuites eussent donné un tapis à la duchesse. (M.) (R)
Raunié, VI,162-63 - Clairambault, F.Fr.12706, p.57 - Maurepas, F.Fr.12634, p.39 - Mazarine Castries, 3986, p.309 - F.Fr.15147, p.361