A Le Telier
à Le Tellier
Monstre d’iniquité, détestable animal,
Imposteur à jamais odieux à la France,
Ta robe par bonheur t’enlève à la potence.
Mais de ce qui t’est dû, c’était le moindre mal.
Apôtre moins du Ciel que suppôt infernal,
Hardi persécuteur de vertu innocente,
De ton hypocrisie et de la manigance
Ne crains-tu pas encor le dénouement fatal ?
Va, fourbe, loin de nous soutenir des maximes,
Dérobe à nos yeux ta malice et tes crimes.
Nous avons trop longtemps souffert tes attentats
Un auguste Régent que la gâce nous donne
Vient du plus doux espoir consoler nos États.
Quelle grâce pour toi, parle s’il te pardonne.
BHVP, MS 551, p.174-75