Sans titre
Le collège de Tours
Près de son intendante
Célébrant d’un beau tour
La grâce trop charmante
Fait un discours
De son contour,
De son contire, tire lire
De son contour toure toure
De son contour.
Trois jeunes députés
Débitent par merveille
Vers qu’on leur a sifflés
Qui charment les oreilles :
Prenons toujours
Et tour à tour
Son beau contire tire tire
Son beau contour toure toure
Son beau contour.
Ils parlent de ses yeux
De son front, de sa bouche,
De son nez gracieux
Qui les frappe et les touche.
Mais leur discours revient toujours
A son contire tire tire
A son contour, toure, toure
A son contour.
Père Adame conducteur
Avec surprise admire
Son regard enchanteur
Et son charmant sourire,
Et plein d’amour
Crie à son tour
Le beau contire tire tire
Le beau contoure toure toure
Le beau contour.
Au couvent arrivé
Chaque Père s’écrie.
Qu’avez-vous admiré
Chez la dame jolie ?
Est-ce air de cour ?
Est-ce discours ?
Non, c’est son contire tire tire
C’est son contoure toure toure
C’est son contour.
Et depuis l’on entend
Dire à ce dévot Père
Soit en se promenant,
Ou disant son bréviaire,
Distrait toujours,
Rempli d’amour :
Quel beau contire tire tire
Quel beau contoure toure toure
Quel beau contour.
BHVP, MS 542, p.349-52