

La disgrâce du parlement Maupeou1
Quiconque a besoin de mortier,
Peut voir les consorts de Berthier2,
Leur crieur vient d’apprendre,
Eh bien ?
Qu’ils en ont à revendre ;
Vous m’entendez bien.
Dans leur état de discrédit,
Chacun revend son bel habit ;
Leur figure est trop plate,
Pour porter l’écarlate.
Les pauvres diables sont à bout,
Contraints de faire argent de tout,
Dans ce temps de froidure,
Ils vendent leur fourrure.
Ils méritent bien le mépris
Qu’on a pour eux dans tout Paris ;
Trop longtemps la vermine
A logé sous l’hermine.
On est sensible aux accidents
Qu’éprouvent les honnêtes gens ;
Mais tous coups sont risibles,
Eh bien ?
Sur les inamovibles ;
Vous m’entendez bien.
En tête du corps des goujats3
Marchent Leprêtre et Nicolas
L’un fripon, l’autre bête ;
Eh ! bien :
Tout le corps suit la tête
Vous m’entendez bien.
En bannissant les Dujoncquais
Blâmant le fier Beaumarchais
C’est par ce double crime
Eh ! bien
qu’ils ont creusé l’abîme,
Vous m’entendez bien.
Numéro $1374
Année 1774
Sur l'air de ... Où allez-vous Mr l’abbé ?
Description
5 x 4 + refrain
Références
Raunié, IX 19-20 - F.Fr.13652, p.271 - Hardy, III, 745
Mots Clefs Disgrâce et déconfiture du Parlement Maupeou