sans titre
D’Ayen, d’où venez-vous pour être ainsi froissé1 ?
D’Ayen, d’où venez-vous ? on vous a tant cherché !
– J’étais sur mon cheval quand on a commencé,
J’étais sous mon cheval quand nous avons chargé.
– Dites-moi donc, qui vous a renversé,
car entre nous soit dit vous n’êtes pas blessé.
– Je me suis trouvé mal quand on a commencé,
J’étais évanoui quand nous avons chargé.
– Dites-moi donc un peu tout ce qui s’est passé,
car j’en dois compte exact au maître, au débotté.
– Vous voulez le savoir ? Et que lui direz-vous ?
J’étais sur mon cheval, je suis venu dessous.
– C’était faible rempart que ce pauvre animal,
vous ne deviniez pas que vous seriez plus mal ?
Enfin, il est certain qu’on vous foulait aux pieds,
Il est aussi certain que vous le méritiez.
- 1 Les vers suivants commencent à transpirer et font un tort extrême à la réputation de M. d’Ayen (Journal de police)
F.Fr.15140, p.159-60 - BHVP, MS 705, p.309-10 - Journal de police, Barbier, VIII, 320