Aller au contenu principal

sans titre

D’Ayen, d’où venez-vous pour être ainsi froissé1  ?

D’Ayen, d’où venez-vous ? on vous a tant cherché !

–  J’étais sur mon cheval quand on a commencé,

J’étais sous mon cheval quand nous avons chargé.

 

– Dites-moi donc, qui vous a renversé,

car entre nous soit dit vous n’êtes pas blessé.

– Je me suis trouvé mal quand on a commencé,

J’étais évanoui quand nous avons chargé.

 

– Dites-moi donc un peu tout ce qui s’est passé,

car j’en dois compte exact au maître, au débotté.

– Vous voulez le savoir ? Et que lui direz-vous ?

J’étais sur mon cheval, je suis venu dessous.

 

– C’était faible rempart que ce pauvre animal,

vous ne deviniez pas que vous seriez plus mal ?

Enfin, il est certain qu’on vous foulait aux pieds,

Il est aussi certain que vous le méritiez.

  • 1 Les vers suivants commencent à transpirer et font un tort extrême à la réputation de M. d’Ayen (Journal de police)

Numéro
$5893


Année
1743 juillet




Références

F.Fr.15140, p.159-60 - BHVP, MS 705, p.309-10 - Journal de police, Barbier, VIII, 320