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Sans titre

D'Aguesseau ne veut point
Mon cousin
S'en retourner à Fresnes.
Plutôt que d'y aller
Mon cousin
Aime mieux qu'on le berne
Mon cousin.
Voilà mon cousin l'allure
Mon cousin
Voilà mon cousin l'allure.

Le fourbe Chauvelin
Aime bien la finance.
Pour l'avoir au besoin
Vendrait toute la France.

Hérault, fier et hautain,
Dit qu'il fait des merveilles
Cherchant soir et matin
L'auteur de nos Nouvelles.

Vaneroux et Tapin
Se moquent de ce drille,
Font semblant de chercher
Cet auteur par la ville.

Le renard de Luthin (?)
Est aussi de la danse
Mais tous ces francs faquins
Tirent votre finance.

Devenez donc plus fin
Sans faire de dépense.
Aux évêques mutins
J'impose le silence.

Numéro
$1727


Année
1731 (Castries) / 1733




Références

Arsenal 2932, f°70r-71r - Arsenal 3116, f°144v-145r - Mazarine Castries 3985, p.262-65 (fin de $5430) - BHVP, MS 548, p70-71 - Lyon BM, MS 1553, p. 19-21


Notes

Datés de 1731 par le manuscrit Castries et de 1732 par Clairambault, il existe une très importante série de poèmes fondés sur le timbre de l’Allure dispersée dans les chansonniers. On les trouvera, pour le plus grand nombre,  regroupés aux $1727-1736, 5428-5435, 6138-6140, ainsi qu’à $2802 et 3968. Ils relatent à leur manière le conflit du moment entre la monarchie et son parlement de Paris, ponctué d’arrêts, de remontrances, d’un lit de justice et, pour finir, d’une démission collective des magistrats suivie d’ordres d’exil pour les récalcitrants.