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Sans titre

Éole, ami des Anglais1 ,
En un moment de chasse,
Leur donna sur les Français
Une espèce de succès
En grâce, en grâce, en grâce.

Ne soyez pas glorieux
Que Rodney nous surpasse ;
Nous n’en sommes pas honteux :
Vous êtes victorieux,
Par grâce, par grâce, par grâce.

Paris, navire guerrier
De la première classe,
Fait graver sur son voilier :
Jamais ici de quartier,
Ni grâce, ni grâce, ni grâce.

O siège de Gibraltar,
Qu’un grand homme nous trace,
Vous verrez le fils de Mars
Vaincre sous ses étendards
Sans grâce, sans grâce, sans grâce.

Guichen2 , ainsi que Crillon,
D’une intrépide race,
Sous notre blanc pavillon
Font un autre carillon
Sans grâce, sans grâce, sans grâce.

  • 1Vous vous rappelez, Monsieur, l’inimitié qui subsistait entre le comte d’Estaing et le marquis de Bouillé. Le Roi ayant jugé que les services de ces deux officiers seraient utiles pour effacer la tache que M. de Grasse a faite à l’honneur de nos armes, Sa Majesté s’est chargée elle-même de leur réconciliation. La jioe que cause la nomination de ces généraux fait oublier le malheureux choix qu’ils sont chargés de réparer. Voici la suite des couplets que je vous ai dernièrement envoyés à ce sujet. (Kageneck).
  • 2Luc‑Urbain de Bouexic, comte de Guichen, lieutenant général des armées navales, s’était signalé en Amérique par trois engagements heureux avec Rodney.(R)

Numéro
$1517


Année
1782 août




Références

Raunié, X,57-58 - Correspondance secrète, t.I, p.499 - Kageneck, p.471-72 -  CSPL, t.XIII, p.237


Notes

Suite de $1516 sur le même air.