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Réponse sur les mêmes rimes contre M. Roy et sa femme qui est bête

Réponse sur les mêmes rimes [à $3482]

contre M. Roy et sa femme qui est bête

Quand on est cocu par Le Riche1 ,
De jour en jour on s’arrondit ;
Sa fortune en vain l’on affiche
Sous le titre de bel esprit.
Cocuage donne à repaître ;
On n’y fait plus tant de façon.
De son honneur l’on est le maître,
Quand on profite tout est bon.
Coche, opéras, odes sifflées ;
Oui, jadis, mais aujourd’hui, non.
Époux de bêtes épaulées
Sont chassés du sacré vallon.

  • 1Des amis de Mme de Graffigny, qui ne se sont point fait connaître, ont retourné, sur les mêmes rimes, cette épigramme contre Roy ; elle porte pourtant davantage contre sa femme que contre lui. Cette pauvre diablesse n’est pas si coupable qu’une autre femme de l’avoir fait cocu et de s’être fait entretenir par Le Riche. L’avarice de son mari l’aura menée là plutôt que son inclination ; je ne voudrais pas même jurer que Roy n’ait été le maquereau de sa femme ; son consentement du moins doit avoir été par la suite donné bien formellement, vu la publicité et l’indécence avec lesquelles Le Riche depuis douze ou quinze ans entretient madame Roy. Quoi qu’il en soit, voici cette épigramme, qui est au moins aussi mauvaise que l’autre, au commencement près, qui est assez plaisamment parodié ; les deux derniers vers n’ont pas le sens commun (Collé).

Numéro
$3483


Année
1750




Références

Clairambault, F.Fr.12720, p.121 - F.Fr.10478, f°462v -F.Fr.15153, p.384-85 -  NAF.9184, p.433-34 - Arsenal 3128, f°185v-186v - BHVP, MS 661, f°44r - Toulouse BM, MS 861, p.283 - Collé, I,205-07 - CLG Raynal, ed. Tourneux, I,452


Notes

Réponse à $3482 sur les mêmes rimes