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Sans titre

Te voilà donc, ma chère Frétillon1 ,

Après mainte et mainte fessée

Qu’au bordel te donna la prostitution,

En princesse tudesque aujourd’hui déguisée.

Deux aveugles, ma foi, t’ont mise en bon chemin ;

La Fortune et l’Amour : profite de ta chance.

Mais crois-moi, par reconnaissance,

Ne va pas donner au Germain,

Ce que tu reçus de la France2 .

  • 1Mlle Clairon est toujours ici, jouant au mieux la Souveraine, entourée d’humbles auteurs qui lui ont fait accroire qu’elle était princesse. Un homme, indigné de toutes ces platitudes, lui a adressé ces vers au lieu d’un madrigal.
  • 2Je crois qu’il est inutile d’expliquer la nature du présent : cela s’entend ; qui aura lu les Mémoires de Mlle Frétillon n’aura pas de peine à deviner ce qui n’est point une énigme.

Numéro
$6235


Année
1775 novembre




Références

CSPL, II, 251-52