Épitaphe de Samuel Bernard
Épitaphe de Samuel Bernard
Ici vint terminer sa chance
Un chevalier à noir cordon
Qui par le sort de la naissance
N’aurait dû porter qu’un bourdon.
C’est lui qui, par faim judaïque,
Dévora ville et république1
Dont s’arrondit si puissamment
Qu’il devint gonflé d’opulence.
Ce fut alors que plus d’un grand2
Se souilla dans son alliance ;
Nymphes amoureuses du gain
Aux ducs préféraient le vilain.
Il avait richesse en pile
Quand fut semoncé par Pluton,
Et bien qu’il eût l’air d’un gille
La mort le prit par le talon
Ainsi qu’elle avait pris Achille3
.
Clairambault, F.Fr.12808, p.237-38 -Maurepas, F.Fr.12635, p.124 - F.Fr.13662, f°92r - F.Fr.15149, p.293-94 - F.Fr.15231, f°210v et 241r - NAF.9184, p.320 - Arsenal 3133, p.415-16 -BHVP, MS 659, p.50 - Gastelier, IV,1, p.204