Sans titre
L’école de Dijon
près de son intendance
Célébrant d’un beau ton
La grâce trop charmante
Fit un discours
Tout à l’entour
De son con tire lire lire,
De son con toure, loure, lour
De son contour1 .
Trois jeunes députés,
Débitant par merveilles
Vers qu’on leur a sifflés
Qui charment les oreilles
Prenant toujours
Et tour à tour
De son con tire lire lire,
De son con toure, loure, lour
De son beau contour.
Ils parlent de ses yeux,
De son front, de sa bouche,
De son nez gracieux,
Tout les frappe et les touche.
Mais leur discours
En vient toujours
à son con tire lire lire,
A son con toure, loure, lour
A son contour.
Père Adam, conducteur,
Avec surprise admire
Son regard enchanteur,
Son aimable sourire
Et plein d’amour
Crie à son tour :
Oh beau con ! tire lire lire,
Oh beau con ! toure, loure, lour
Oh beau contour.
Au couvent arrivé
Chaque père lui crie :
Qu’avez-vous admiré
Chez la dame Julie ?
Est-ce air de cour ?
Est-ce discours ?
C’est son con tire lire lire,
C’est son con toure, loure, lour
C’est son beau contour.
Et depuis l’on entend
Dire à ce dévot père
Soit en se promenant
Ou disant son bréviaire
Ainsi qu’un sourd
Crier toujours
Divin con tire lire lire,
Divin con toure, loure, loure
Divin contour.
- 1Chanson sur un compliment en vers faits par les jésuites de Dijon et chanté par trois de leurs écoliers à Madame de Saint-Contest, femme de l’intendant de la province de Bourgogne, dont le refrain était le beau contour de son visage (Castries)
Mazarine Castries 3987, p.364-67