Chanson sur l’air de l’allure.
Chanson sur l’air de l’allure
Le Borgne a dit au Roi
Si l’État se mutine,
Sur les blés dans Paris
Je mettrai la famine
Voilà mon cousin l’allure.
Louis dit à Fréjus
Je m’en vais à la chasse
Au Parlement qui vient
Faites maintes menaces.
Voilà mon cousin l’allure.
Le maréchal lui dit :
Vos troupes seront prêtes,
Il faut à ces mutins
Faire trancher la tête.
Voilà mon cousin l’allure.
D’Orléans lui a dit :
J’ai fait maintes prières,
Mais d’affaires d’État
Je ne m’en mêle guère.
Voilà mon cousin l’allure.
Charolais lui a dit :
Quand l’État on ruine,
Toujours sans dire mot
La de Courchant je p…
Voilà mon cousin l’allure.
De Clermont lui a dit :
Comme je suis d’Église,
Dois-je du cardinal
Arrêter l’entreprise ?
Voilà mon cousin l’allure.
De Conti lui a dit :
De peur de vous déplaire,
Je crains au Parlement
De remplacer mon père.
Voilà mon cousin l’allure.
De Bissy lui a dit :
Laissez-moi toujours faire
Et du Pape bientôt
Vous serez feudataire.
Voilà mon cousin l’allure.
Vintimille lui dit :
En vain, j’excommunie
D’abord du Parlement
Ma foudre est amortie.
Voilà mon cousin l’allure.
Maurepas, F.Fr.12633, p.68-70 - F.Fr.10476, f°358