Chanson nouvelle sur la victoire remportée en Italie
Allons, camarade, allons
Dessus le Rhin à la guerre
Pour la gloire du grand Bourbon.
Nous y aurons la victoire,
Courons, marchons, avançons
Sur ces Allemands téméraires,
Courons, marchons, avançons
Pour la gloire du grand Bourbon.
Allemand, que pensiez-vous
Quand vous attaquiez la France,
Que nous n’irions point chez vous
Pour en tirer vengeance ?
Fusils, mortiers et canons,
Vous feront devenir plus sage,
Fusils, mortiers et canons
Vous mettront à la raison.
Empereur, ne comptez pas
Dessus les fleurs de Provence ;
Le demi-lion ne possède pas
Sur les lys toute la puissance,
Deniers, louis d’or, écus blancs,
Serviront à faire la guerre,
Deniers, louis d’or, écus blancs
Pour battre vos Allemands.
Si Berwick et Villars sont morts,
N’en tirez point d’avantage,
Car d’autre encore plus forts
Feront chez vous plus de ravage :
D’Asfeld, Noailles et Coigny
Feront chez vous plus de ravage,
Broglie, Belle-Isle et Tingry
Vous feront partout des défis.
Don Carlos en Italie
Vous poursuivra jusqu’à Prague,
Vous cherchera jusqu’en Hongrie,
Vous donnera partout la gratte.
Soldats, dragons, cavaliers
Feront chez vous rude carnage,
Soldats, dragons, cavaliers
Feront voir qu’ils sont guerriers.
Et puis tous les Savoyards
Avec leurs petites marmottes
Planteront leurs étendards
Au milieu de la Tyrol,
Sardains, Piémonts, Savoyards
Briseront toutes vos portes,
Sardains, Piémonts, Savoyards
Se battent comme des Césars.
Saxons, ne vous flattez pas,
Et vous princesse la Czarlene,
Disputer à Stanislas
Avec vos troupes russiennes.
Français, Piémonts, Espagnols
Seront bientôt dans vos plaines,
Français, Piémonts, Espagnols
Vous donneront de rudes coups.
En hiver comme en été,
Au printemps comme en automne,
En décembre comme en mai,
L’on voit au champ de Bellone
Soldats, dragons, cavaliers
Pour l’honneur du roi de Pologne,
Soldats, dragons, cavaliers
Cueillir partout des lauriers.
FIN
Clairambault, F.Fr.12705, p.470-71
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