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Chanson nouvelle pour la rentrée de la campagne d’Italie et d’Allemagne,

Chanson nouvelle pour la rentrée

de la campagne d’Italie et d’Allemagne

Allons tous à la guerre,

Braves soldats françois,

Mettons l’ennemi par terre

Par nos vaillants exploits,

Montons aux Allemandes,

Nos valeurs et courages,

Faisons-les batttre aux champs

Et montrons-nous vaillants,

Mettons tout au pillage.

 

Allons, belle jeunesse,

Suivons tous nos guerriers,

Sgnalons notre adresse

Et cueillons les lauriers,

Portons à nos chapeaux

Ces marques de bravoure

Montrons aux Impériaux

Sans craindre leurs travaux,

Faisons pêter la poudre.

 

Par un heureux courage,

Mettons tous sous nos lois,

Faisons rude carnage

Par nos vaillants exploits

Poussons un peu plus loin

Notre courage invincible ;

Montons au-delà du Rhin

Le soir et le matin,

Soyons irrémissibles.

 

Messieurs les mousquetaires

Et les gardes du Roi,

Mettons l’ennemi par terre.

Feront partout la loi

Et les Chevau-légers

Avec les gendarmess,

Messieurs les grenadiers

Qui sont vaillants guerriers

Mettront partout l’alarme.

 

Tous nos soldats des gardes,

Des Suisses et Irlandais,

Et toutes les brigades

Des soldats français,

Cavaliers et dragons

Et nos troupes étrangères

Et nos escadrons

Hardis comme des lions

Mettront l’ennemi arrière.

 

Picardie et champagne,

Normandie et Piémont,

Veulent cette campagne

Franchir au-delà des mots,

Le régiment du Roi,

La marine et Navarre

Veulent faire la loi

Aux ennemis du Roi

Sans craindre qu’on les batte.

 

Tous nos illustres princes,

Digne sang de Bourbon,

Réduiront les provinces,

Feront craindre leurs grands noms,

Feront voir à l’Empereur

Leurs valeurs sans égales,

Soutenant avec honneur

Leurs noms et leurs grands cœurs,

Puniront ses cabales.

 

L’on verra sur le trône

Notre Roi Stanislas

Au milieu de la Pologne

Posséder ces États

Et les Palatinats

Tout comme des gens sages

Monseigneur le Primat

Et tous ces potentats

Lui rendront hommage.

 

Madame la Czarienne

Qui a mis tout en train

Avec ses troupes russiennes

Pourra bien n’avoir rien ;

Car notre grand Louis

Sera en Allemagne

Sur tous nos ennemis

Quoiqu’ils soient bien hardi

Comme fit Charlemagne.

 

L’on y verra la Saxe

Comme dans le temps jadis

Venir rendre hommage

A notre grand Louis,

Lui demander pardon

D’avoir eu l’insolence

D’avoir oublié nom

De notre Bourbon

Ce monarque de France.

 

Le soleil et la lune

Dans un commun accord

Pour arracher la plume

Au grand aigle mort

Qui porte sa hauteur

Par au-dessus des nues

Sans craindre la chaleur

Qui pourrait par malheur

La mettre toute nue.

 

L’on dit par tout l’empire

De ce grand empereur

Que son mal lui empire

Et un mal de cœur,

Et un grand mal de rein,

Une douleur néphrétique

Le soir et le matin

L’on cherche un médecin

Pour guérir sa colique.

 

L’on envoie dans l’Afrique

Chercher pour le guérir

Et même dans l’Amérique,

Personne ne veut venir,

Il n’y faut pas aller,

Il faut venir en France,

C’est là qu’il faut chercher

Paris et Montpellier,

Toute la source des sciences.

 

Numéro
$6970


Année
1735




Références

Clairambault, F.Fr.12705, p.479-83