Chanson contre la commission des ecclésiastiques
Chanson contre la commission
des ecclésiastiques
Ceux qui composent le bureau
Sont prélats à la mode.
Le premier1 , il est jeune, il est beau,
Sa morale est commode.
Le jeu, la table, ce doit-on,
La faridondaine, la faridondon
Fait que tout son temps est rempli,
Biribi
À la façon de Barbari,
Mon ami
Des deux archevêques suivants2
La vie est un mystère.
Ils ont des frères trop puissants
Pour blâmer le Saint-Père.
Qu’en croira-t-on, qu’en dira-t-on ?
La faridondaine, la faridondon
Ils feront des miracles aussi,
Biribi…
Un grand archevêque3 , primat
D’une illustre province,
D’un esprit, dit-on, assez plat,
D’un savoir assez mince,
Mais parent de la Maintenon
La faridondaine, la faridondon
Doit ouvrir un fort bon avis,
Biribi…
Lorque la régularité
Était chez lui de mise
Il croyait la pluralité
Un abus dans l’Église ;
Mais quand on lui donna Noyon
La faridondaine, la faridondon
De la victoire il se défit,
Biribi…
Quand pour remplacer un prélat
Regretté dans l’´Église
Ce gros d’Aubigny l’on plaça
Avec sa grise mine.
Les Normands eurent ce don
La faridondaine, la faridondon
Comme un présent des plus exquis
Biribi…
Il croit la Constitution
Un ouvrage estimable ;
Il crie à l’inspiration,
Il la trouve admirable.
Hé, pourquoi s’en étonne-t-on ?
La faridondaine, la faridondon
Nous en croyons autant de lui
Biribi…
Arsenal 2975/2, p.92 (premier couplet) - Maurepas, F.Fr.12645, p.131-33
$5506, $699 et $7173 formnt en réalité un seul poème comme il en est dans F.Fr.15159.