Chanson
Allons, morgué, compère Blaise1 ,
Vite ébaudissons-nous ;
Rions, chantons, faisons les fous,
Puisque le Roi nous fait bien aise.
J’allons chanter soir et matin
Vive le Roi, la Reine et le Dauphin.
Les échevins de cette ville
Ont signalé du mieux
Leur zèle, leur amour, leurs vœux,
Pour Louis et pour sa Famille,
Et pour la prise de Menin.
Vive le Roi, la Reine et le Dauphin.
Ils ont fait un feu d’artifice
Ainsi comme à Paris.
Autour du feu volaient les ris,
De notre amour le tendre indice.
Ils avaient écrit à la main :
Vive le Roi, la Reine et le Dauphin.
J’ons bu tous à a régalade
A la santé du Roi.
C’était du vin de bon aloi,
J’avons sablé mainte rasade,
Je chantions le verre à la main,
Vive le Roi, la Reine et le Dauphin.
Pendant le feu maintes bergères
Lestement bondissaient ;
D’un pied léger elle dansaient
Sur le gazon et la fougère,
Et chantaient d’un air gallardin :
Vive le Roi, la Reine et le Dauphin.
[…]
- 1Chanson qui exprime les sentiments de zèle, de joie et d’amour que la ville de Saint-Denis a fait éclater au sujet des conquêtes et du rétablissement de la santé de notre auguste Monarque.
Clairambault, F.Fr.12712, p.29-38 - Maurepas, F.Fr.12647, p.342-47 (air noté)