Arrêt (…) portant que les lettres patentes d’historiographe (…) en faveur de Languet, seront réformées et mises en vers
Arrêt du Conseil d’État de la Calotte portant que les lettres patentes d’historiographe du Régiment, expédiées en prose
en faveur du Seigneur Jean-Joseph Languet, évêque de Soissons, seront réformées et mises en vers
Le Roi, par hasard informé
Que, contre l’ordre et la coutume,
Il s’était en prose exprimé,
Non pas de bouche, ains par la plume
D’un secrétaire paresseux,
Et d’un abus si dangereux
Alarmé plus qu’on ne peut dire,
Lui qui, pour la gloire des dieux
Dont l’esprit follet nous inspire,
Vu que leur langage joyeux
Se parle seul en son empire,
Ouï le rapport, Sa Majesté
Étant en son conseil, ordonne
Qu’incessamment soit rapporté
Le brevet ou lettre qui donne
Au Sieur Languet l’Alacoquin
Le titre d’historiographe
De tout le Régiment, afin
que de sa royale paraphe
Les traits biffés, le contenu
Reste ainsi que non avenu.
Confirme néanmoins et nomme
En tant qu’il en serait besoin,
Ledit Languet au titre comme
Ci-devant, et veut qu’avec soin
Ses patentes lui soient rimées
Et de cent quolibets semées.
Fait au Conseil, Sa Majesté
Y étant, l’hiatus ôté.
F.Fr.12655, p.91-92 - F.Fr.25570, p.445-46 - BHVP, MS 602, f°230v-231r - Lille BM, MS 64, p.42-44
Languet de Gergy est encore nommé évêque de Soissons, ce qui permet de dater le texte. C'est l'année suivante (1730) qu'il sera promu à l'évêché de Sens.