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Calotte d’Aymon

Calotte d’Aymon1
Nous, Saint-Martin, de par Momus
Par spécial committimus
Vu l’arrêt juridique et juste
Du Parlement, sénat auguste,
Contre notre confrère Aymon,
Lequel arrêt juge et déclare
Comme très légitime et bon
Un testament, quoique bizarre,
Suggéré fait ab irato
Par un défunt ut octo [?]
Qui, déshéritant sœur et frère,
À l’étranger donne son bien,
Et par sa volonté dernière
Se damne en très mauvais chrétien,
Et le tout contre l’espérance
D’Aymon, qui crut de bonne foi,
Sur le testament du feu Roi,
Devoir plaider en assurance,
D’autant que ledit testament
Fut cassé par le Parlement,
Quoiqu’il fût fait en conscience
Pour le bien de toute la France.
Or est-il que tout calotin
Qui croit trouver parmi les hommes
Un principe de droit certain,
Surtout dans le siècle où nous sommes,
Erre et mérite châtiment.
Selon les lois du Régiment,
Nous condamnons par ces présentes
Ledit Sieur général Aymon
À ne point apposer son nom
À nos brevets, lettres patentes,
Et ce pendant le cours d’un mois,
À moins que par résipiscence,
En s’accusant sincèrement,
Il n’avoue en pleine séance
Qu’il s’est trompé très lourdement.

 

  • 1Inscrit dans la marge : Supprimé.

Numéro
$4155





Références

Lyon, BM, 751, f° 56