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Brevet d’inspecteur de la musique et de la danse du Régiment de la Calotte pour le Sieur de Landivisiau

Brevet d’inspecteur de la musique et de la danse
du Régiment de la Calotte pour le Sieur de Landivisio
De par le dieu porte-marotte,
Nous, Général de la Calotte,
Voulant que notre Régiment
Serve de refuge et d’asile
À tel que le gouvernement
Remercie et juge inutile,
Ou tel qui, de son propre gré,
Des affaires s’est retiré
Pour vivre désormais tranquille
Aux champs tout ainsi qu’à la ville,
Tenant les honneurs à zéro.
À ces causes, par la gazette
Instruit de la noble retraite
Du Sieur de Landivisio,
Lequel renonce au directoire
De l’Opéra, qu’il exerça
Depuis sept ou huit ans en ça,
Avec tant d’honneur et de gloire.
Lui donnons le commandement
Sur la danse et sur la musique,
Tant sérieuse que comique,
À l’usage du Régiment.
Enjoignons aux fifres, trompettes,
Tambours, timbales et hautbois,
De suivre exactement les lois
Et les règles qu’il leur a faites.
Ordonnons, comme on peut penser,
À tels qui prétendent danser,
Tant nos soldats que vivandières,
De prendre de lui des lumières,
Sous peine de faire en tel cas
Un nombre infini de faux pas.
À ce grand maître de cadence
Nous rapportons entièrement
De tous pas, gestes, mouvements
Où gît tout le fin de la danse.
Lui donnons pour appointements
Deux mille écus sur tous les vents,
Ou vapeurs odoriférantes
Qu’exhalent les troupes dansantes
Dans le mois d’août et de juillet.
En outre par honneur complet,
Lui décernons notre médaille
De la première et grande taille,
Et double calotte de plomb,
Signé Torsac, et moi, Aymon.

De par le dieu porte-marotte,
Nous, Général de la Calotte,
Voulant que notre Régiment
Serve de refuge et d’asile
À tel que le gouvernement
Remercie et juge inutile,
Ou tel qui, de son propre gré,
Des affaires s’est retiré
Pour vivre désormais tranquille
Aux champs tout ainsi qu’à la ville,
Tenant les honneurs à zéro.
À ces causes, par la gazette
Instruit de la noble retraite
Du Sieur de Landivisio,
Lequel renonce au directoire
De l’Opéra, qu’il exerça
Depuis sept ou huit ans en ça,
Avec tant d’honneur et de gloire.
Lui donnons le commandement
Sur la danse et sur la musique,
Tant sérieuse que comique,
À l’usage du Régiment.
Enjoignons aux fifres, trompettes,
Tambours, timbales et hautbois,
De suivre exactement les lois
Et les règles qu’il leur a faites.
Ordonnons, comme on peut penser,
À tels qui prétendent danser,
Tant nos soldats que vivandières,
De prendre de lui des lumières,
Sous peine de faire en tel cas
Un nombre infini de faux pas.
À ce grand maître de cadence
Nous rapportons entièrement
De tous pas, gestes, mouvements
Où gît tout le fin de la danse.
Lui donnons pour appointements
Deux mille écus sur tous les vents,
Ou vapeurs odoriférantes
Qu’exhalent les troupes dansantes
Dans le mois d’août et de juillet.
En outre par honneur complet,
Lui décernons notre médaille
De la première et grande taille,
Et double calotte de plomb,
Signé Torsac, et moi, Aymon.

 

Numéro
$4021





Références

1725, I, 106-108 1726, 152-153 1732/1735, I, 109-111 1752, I, 109-111 F.Fr.9353, f° 91v-92v F.Fr.15015, f° 43r-44v F.Fr.20036, p.142-144 F.Fr.25570, p.59-61 Nouv.Acq.Fr. 2485, f° 147 Arsenal, 2935, f° 218 Arsenal, 3128, f° 304v-305r - Arsenal, 3359, p.31-32 BHVP, MS 663, f° 43v-46r Institut, 647, f° 15r-16r Bordeaux, BM, 693, p. 52-54 Bordeaux, BM, 700, f° 55v-58r Grenoble, BM, 587, f° 14v-15r Lyon, BM, 751, f° 63v-64r