Portrait de M. Bouyn d’Angervilliers
Portrait de M. Bouyn d’Angervilliers
Nous avons dans le ministère
Un homme savant dans la guerre,
C’est le brutal d’Angervilliers1
;
Il brouillera toute la France,
Et l’on verra Le Pelletier
Rafler avec soin la finance.
Mais, Dieu ! que vois-je ? L’invalide,
Dans le désespoir qui le guide,
Suivre Le Blanc jusqu’au tombeau2
,
Pleurer ce maître doux et sage,
Et leur digne et nouveau bourreau
Frémir de l’excès de leur rage.
Braves héros, fils de Bellone,
Que la crainte ne vous étonne ;
Animés d’une juste ardeur
Pour vous rendre le ciel propice,
Plongeant un couteau dans son cœur,
Offrez au mort un sacrifice.
- 1« M. Le Blanc mourut en 1728. M. d’Angervilliers, intendant de Paris, et qui l’avait été longtemps de la province d’Alsace, prit sa place. M. d’Angervilliers, fils ou petit‑fils d’un fameux partisan qui vivait sous le ministère de M. Colbert, descendu lui‑même d’un médecin et botaniste célèbre, a des talents, de l’esprit, des défauts et surtout des ridicules. » (Mémoires du marquis d’Angenson.)
- 2Le Blanc mourut le 19 mai, « fort regretté de tout le monde », dit Barbier. (R)
Raunié, V,141-42 - Arsenal 2391, f°130 - Arsenal 3116, f° 83r - F.Fr12674, p.209-10 - F.Fr.15132, p.193-94 - Arsenal 2931, f°130 - BHVP, MS 658, f°126 - Mazarine, MS 2164, p. 277-78 - Mazarine Castries 3984, p.300-01
En 1728 lorsqu’à la mort de M. le Blanc M. d’Angervilliers fut nommé à sa place.