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Sans titre

Sans goût, sans grâce et non sans fiel

Quel est donc l’affreux naturel

De cet ingrat abbé Bazile1  ?

Jusque sur son parrain Caron

Qui fit sa fortune et son nom,

Jaillit le venin qu’il distille !

Et cependant il se croit bon,

De la bonté de La Fontaine !

Allons, sa folie est certaine ;

Dans une cage à numéro

Qu’il en soit traité sans remise

Pour masquer sa double sottise

En prose et vers sur Figaro.

  • 1L’auteur des Petites affiches, baptisé du nom de Bazile, par Beaumarchais, a fait une nouvelle diatribe contre la préface de Figaro. Un plaisant, bon ou mauvais, mais leste d’esprit, a mis sur cette feuille, à l’instant qu’elle a paru, l’impromptu suivant. Pour l’entendre, il faut savoir que l’Abbé a ajouté une fable très plate à sa critique, qui justifie en quelque sorte Beaumarchais par des exemples tirés de Molière et de Regnard.

Numéro
$6377


Année
1785




Références

CSPL, XVIII, 48-49