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Sans titre

Autrichiens, Anglais, Hessois,

Vous verrez dans peu les François.

Ils vous réduiront aux abois

Tant par leur prudence

Que par leur vaillance.

Vous serez perdus cette fois,

Autrichiens, Anglais, Hessois.

 

Plutôt aujourd’hui que demain,

Il faut les jeter dans le Mein.

Je crois que c’est le seul moyen

De rendre à la France

La joie, l’abondance.

Allons donc leur faire un bain,

Plutôt aujourd’hui que demain,

 

Vive notre bon général.

Quoique dévot le maréchal

Veut aujourd’hui donner un bal

Où pour symphonie

La mousqueterie

De la danse soit le signal.

Vive notre bon général.

 

Le maréchal eût bien voulu

Faire aux Anglais tourner le cu.

Le Milord Stair l’a prévenu.

C’est un personnage

Courageux et sage

Qui ne nous a pas attendu

Pour nous faire tourner le cu1 .

 

Monseigneur, quand vous voudrez2

Noailles vous avertirez

Les violons sont toujours prêts

Pour vous faire fête

De manœuvre honnête

Sitôt que vous souhaiterez

 

Noailles vous avertirez.

 

  • 1Ces couplets sont encore sur le combat de Dettingen, du 27 juin 1743, entre les Français et les Anglais, où tant de braves gens ont péri.
  • 2Dernier couplet dans F.Fr.15134.

Numéro
$6574


Année
1743




Références

 

F.Fr.15134, p. 790-92 - Mazarine Castries 3988, p.283-84


Notes

Les textes $6573-6579 évoquent la défaite de Dettingen et en accusent le duc de Grammont et le duc de Noailles.