Sans titre
Autrichiens, Anglais, Hessois,
Vous verrez dans peu les François.
Ils vous réduiront aux abois
Tant par leur prudence
Que par leur vaillance.
Vous serez perdus cette fois,
Autrichiens, Anglais, Hessois.
Plutôt aujourd’hui que demain,
Il faut les jeter dans le Mein.
Je crois que c’est le seul moyen
De rendre à la France
La joie, l’abondance.
Allons donc leur faire un bain,
Plutôt aujourd’hui que demain,
Vive notre bon général.
Quoique dévot le maréchal
Veut aujourd’hui donner un bal
Où pour symphonie
La mousqueterie
De la danse soit le signal.
Vive notre bon général.
Le maréchal eût bien voulu
Faire aux Anglais tourner le cu.
Le Milord Stair l’a prévenu.
C’est un personnage
Courageux et sage
Qui ne nous a pas attendu
Pour nous faire tourner le cu1 .
Monseigneur, quand vous voudrez2
Noailles vous avertirez
Les violons sont toujours prêts
Pour vous faire fête
De manœuvre honnête
Sitôt que vous souhaiterez
Noailles vous avertirez.
F.Fr.15134, p. 790-92 - Mazarine Castries 3988, p.283-84
Les textes $6573-6579 évoquent la défaite de Dettingen et en accusent le duc de Grammont et le duc de Noailles.