Le Règne de Vénus
Le règne de Vénus
Enfin, grâces au ciel,
Vénus est rétablie ;
Nos prudes sont sans fiel,
Leurs maris sans furie,
Et l’ange Gabriel1
Est de la confrérie.
Quel Dieu par ses ardeurs,
Raunié, II,87-88 - Clairambault, F.Fr.12696, p.131 - Maurepas, F.Fr.12628, p.379-80
Le Cardinal de Rohan
Le cardinal de Rohan
L’Amour dès longtemps confia
Son charmant sacerdoce
A jeune et gracieux prélat
Raunié, II,85-87 - Clairambault, F.Fr.12696, p.40 (deux dernières strophes) et p.112 - Maurepas, F.Fr.12628, p.248 (couplets 3 et 4) et 343 (couplets 1-3) - Arsenal 2937, f°251v - Mazarine Castries 3985, p.14-15
Sans titre
Du plus beau sang des rois la Mort insatiable1
Allait trancher les jours
D’un prince généreux autant que respectable
Au plus beau de son cours.
Pallas, qui le protège, arrête l’homicide
Et lui tient ce propos :
« Cruelle téméraire, es-tu toujours avide
- 1« M. Gabriel, capitaine de dragons, a fait donner au prince les vers que vous allez lire. Son Altesse sérénissime en a été si contente qu’elle l’en a remercié par une si obligeante lettre de sa main qu’elle devient un vrai trésor pour lui. » (Nouveau Mercure) (R)
Raunié, II,83-85
Sans titre
La Maladie, avant-courrière1
- 1« Le mois passé je vous entretins le mieux qu’il me fut possible de l’heureux rétablissement de la santé de M. le Duc et je vous fis une légère peinture de la joie que son salut avait répandu dans les cours. Je vous avoue que dans ce tableau, malgré mes soins et mon zèle, les couleurs me manquèrent. Un bien plus savant maître dans l’art de peindre est venu ce mois‑ci à mon secours ; et M*** a trouvé le secret d’exprimer de la manière du monde la plus vive et la plus éloquente ce qu’il a ingénieusement pensé sur ce sujet.
Raunié, II,80-83
Sans titre
Quel charmant séjour j’aperçois1
!
C’est dans ces lieux qu’habite
Du fameux vainqueur de Rocroi
La nymphe favorite.
Ce héros, la gloire des lis,
En est encor le maître ;
Dans son arrière-petit-fils
Nous le voyons renaître.
Raunié, II,80
Sans titre
Aux champs, à la ville, à la cour,
Tout chante à l’envi le retour
De la santé de Son Altesse ;
Ainsi le peuple grec ravi
Poussait de grands cris d’allégresse
Raunié, II,79-80 - Clairambault, F.Fr.12696, p.100 - Maurepas, F.Fr.12628, p.322