Sur la France
Sur la France
Languissante patrie,
Terre qu’autrefois
L’on vit si chérie
Sous d’augustes rois,
Ton peuple qui crie
Fait honte à nos lois
Sans vertu ni justice
Sans foi ni crédit
L’ignare caprice
Aujourd’hui te régit
Et l’âge qui nous suit
Ne verra que du vice
L’infâme produit
Confond cet auspice
Sous l’épaisse nuit,
Ciel, sois nous propice
Confond cet auspice
Sous l’épaisse nuit.
F.Fr.12673, p.380-81 - F.Fr.15131, p.279-80 - Arsenal 2930, p.374-76 - Arsenal 3115, f°207r-207v - Mazarine 2164, p.4-5 - Mazarine Castries 3982, p.220 - BHVP, MS 547, (non numéroté) - Lyon BM, MS 1552, p.366-67 - Toulouse BM, MS 855, f°173
Sans titre
Dans un bois planté par l’amour
Avec grand plaisir l’autre jour
Une jeune bergère (hé bien)
Faisait sur la fougère
Vous m’entendez bien.
Faisait pour Silvandre un bouquet
De lavande et de serpolet
Son amant la rencontre (hé bien)
Aussitôt il lui montre
Vous m’entendez bien.
Il lui montre une vive ardeur
Et lui demande pour faveur
Qu’enfin elle permette (hé bien)
Qu’il l’aime et qu’il lui mette
Vous m’entendez bien.
Qu’il lui mette un lis sur le sein
Sitôt qu’il lui porte la main
Arsenal 3115, f°205v-206v - Lyon BM, MS 1552, p.361-65
Sans titre
F.Fr.12673, p.377-78 (manque le dernier couplet) - F.Fr.15131, p.277 - Arsenal 2930, p.371-72 - Arsenal 3115, f°205r-205v - Mazarine 2164, p.2 - BHVP, MS 547, (non numéroté) - Lyon BM, MS 1552, p.359-61 - Toulouse BM, MS 855, f°171v-172r
Sans titre
Du nom de fille de l’amour1
Pourquoi s’être offensée ?
Sans équivoque et sans détour
J’explique ma pensée :
L’expression de votre amant
Est simple et naturelle.
Peut-on vous nommer autrement
Quand on vous voit si belle ?
Cloris, vous devez vos attraits
Au maître de Cythère ;
Il forma lui-même vos traits
Au sein de votre mère.
- 1Chanson d’un amant à sa maîtresse qui lui avait écrit des vers fort tendres, dans lesquels pourtant elle se plaignait de ce qu’il l’avait nommée fille d’amour.
Arsenal 3115, f°203v-205r - Mazarine Castries 3982, p.443-44 (incomplet) - Lyon BM, MS 1552, p. 354-59
Sans titre
Le Régent et Law et Noailles,
Ce sont trois ministres infernaux
Ne protégeant que les canailles
Et sont la source de nos maux.
F.Fr.15131, p.74 - Arsenal 2930, p.368-69 - Arsenal 3115, f°203r - Lyon BM, MS 1552, p.353 - Toulouse BM, MS 855, f°170v
Sans titre
Que dirons-nous de la Régence
Et de notre conseil d’État ?
Le premier est maître de France
Et le second du potentat.
F.Fr.15131, p.274 - Arsenal 2930, p.368 - Arsenal 3115, f°203r - Lyon BM, MS 1552, p.353 - Toulouse BM, MS 855, f°170v