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Sans titre

Monsieur le prévôt des marchands
N’a plus rien  à craindre des vents
Depuis qu’au Théâtre lyrique
Il s’amuse par-ci par-là
Et qu’il court en cas de colique
Vite à l’Any de l’Opéra1 .

Numéro
$4104





Références

Clairambault, F.Fr.12719, p.299 -F.Fr.15153, p.257 -  Cité dans Laurence Bongie, La Bastille des pauvres diables (2010), p.152


Notes

Souffrant de la goutte et d’une persistante et peu discrète tendance à la flatulence (au point d’en avoir acquis une réputation douteuse à la Ville), il ne jugeait pas indigne de jeter son mouchoir à celles des actrices de l’Opéra qui lui plaisaient. Il avait pris une danseuse, la demoiselle Lany pour maîtresse. A ses amis, Bernage confiait que son médecin lui avait suggéré l’acte sexuel comme un excellent remède « contre les coliques venteuses dont il est suffoqué ». L’histoire se répandit, ce qui donna lieu à un couplet satirique, que Meusnier, bien sûr, recueillit dans ses cahiers  (La Bastille des pauvres diables, p.152). Selon l'article Anis de l’Encyclopédie, cette plante a entre autres le pouvoir de calmer les coliques.


Calotte de Lacon

Calotte de Lacon
De par le dieu porte-marotte,
Nous, Général de la Calotte,
Savoir faisons que sans dessein
De favoriser le larcin,
Nous estimons qu’un tour d’adresse
Qui finement dupe et redresse
Les esprits les plus méfiants,
Peut réjouir d’honnêtes gens,
Le tout pourtant sans préjudice
Des droits attachés à justice.
Au Sieur Lacon, banquier d’honneur,
Et perpétuel gouverneur
Sur un fait que lui-même donne
Pour être fait en sa personne
Par tailleur nommé Lepignac

Numéro
$4103





Références

Lyon, BM, 751, f° 47



Brevet à Mr. Hérault, lieutenant de police

Brevet, à M. Hérault, lieutenant de police
Momus, dont le joyeux empire
S’étend sur tout le genre humain,
Voyant que de la police on tire
Ravot qu’il y mit de sa main,
Voulut, par un dépit malin,
Qu’il fût remplacé par un pire.
Il fit chercher en maint endroit
Gibier plus propre à la satire,
Homme de crâne plus étroit,
Et qui partant, à meilleur droit,
Se pût pour cet office élire.
Lors, d’un subit éclat de rire,

Numéro
$4102


Année
1726




Références

1732/1735, III,58-61 - 1752, III,58-61 - F.Fr.9353, f°177v-178v - F.Fr.12785, f°14r-17v - F.Fr.15016, f°54v-56v - F.Fr.25570, p.370-372 - Arsenal, 2935, f°250r-251v - Arsenal, 3359, p.236-239 - BHVP, MS 664, f°24r-28r  - Mazarine, 3971, p.61-68 - Bordeaux BM, MS 693, p. 619-621 - Bordeaux BM, MS 700, f°388r-391v - Grenoble BM, MS 587, f°51v-53r - Lille BM, MS 63, p.346-352



Brevet de maître des hautes oeuvres en faveur de M. Peletier des Forts, contrôleur général des finances

Brevet de Maître des Hautes œuvres,
en faveur de Mr. Peletier Des Forts
Comme en chaque société
Un maître de haute besogne
Est de toute nécessité
Contre tout pervers qui s’éloigne
Du chemin de la probité,
Le Desforts ayant inventé
Un trépas sans corde ni glaive,
Barbare usage de la Grève,
Avec quelques mots seulement,
Lesquels, passés au Parlement,
Font qu’à coup sûr de faim l’on crève.
Pour prix de son habileté,

Numéro
$4101





Références

1732/1735, III, 57-58- 1752, III, 57-58 - F.Fr.12785, f° 32r-33r - F.Fr.15016, f° 37r-38r - F.Fr.25570, p.345-346 -  NAF.9184, p.117 - Arsenal, 2935, f° 249 - Arsenal, 3128, f°166r-166v - Arsenal, 3134, f° 259 - Arsenal, 3359, p.249-250 - Bordeaux, BM, 693, p. 621-622 - Bordeaux, BM, 700, f° 339v-341v - Lyon, BM, 754, f° 162r


Notes

Une autre version en $4492 avec quelques vers communs


Brevet de chef des ménestriers du Régiment de la Calotte, en faveur de Son Altesse Sérénissime, M. le Prince de Conti

Brevet de Chef des Ménestriers du Régiment de la Calotte,
en faveur de son Altesse Sérénissime M. le Prince de Conti1
De par le dieu porte-marotte,
Nous, Général de la Calotte,
À gens de toutes conditions,
Salut et bénédiction.

Numéro
$4100





Références

1732/1735, III, 54-57 1752, III, 54-57 F.Fr.12785, f° 34r-37r F.Fr.15014, f° 203r-205v F.Fr.25570, p.537-540 - Arsenal 3128, f°246r-247r - Arsenal, 3329, pièce 31 Arsenal, 3359, p.251-254 Bordeaux, BM, 700, f° 341r-344v Grenoble, BM, 587, f° 128v-129v Lyon, BM, 754, f° 166v-168v - Bouhier-Marais, II, 116


Notes

$4493 en est une autre version, qui diverge pour plus de la moitié du texte.


Brevet en faveur du Sr d’Argouges, lieutenant civil

Brevet en faveur de Sr. d’Argouges, Lieutenant civil
Aymon, prête-moi ta marotte
Pour étriller un maître-fat ;
Ce fat, dont Bullion rabat
La vanité risible et sotte.
Vois cependant ces airs grondeurs,
La morgue en son front dominante,
La rogue en ses yeux menaçante.
Avocats, huissiers, procureurs,
Objets soumis à ses fureurs,
Abhorrent sa face arrogante ;
Chacun déteste ses hauteurs.
Pétri d’orgueil, de petitesses,
Par ses rebuts, par ses lenteurs,
Il fait valeter les plaideurs

Numéro
$4099


Année
1726




Références

1732/1735, III,51-54 - 1752, III,51-54 - F.Fr.9353, f°189v-193r - F.Fr.12785, f° 60 r-161r - F.Fr.15016, f127r-130r - F.Fr.25570, p.377-380 - Arsenal, 3128, f°168r-169v - Arsenal 3134, f°261r-262v - Arsenal, 3359, p.255-259 - Bordeaux BM, MS 693, p. 616-618 - Bordeaux BM, MS 700, f°344v-350r - Grenoble BM, MS 587, f°126v-128r - Lille BM, MS 63, p. 1-8 - Lyon BM, MS 754, f°167v-169v



Requête de Balen à Nos Seigneurs les Régents des Etats de la Calotte. 1726

Requête du Sieur Baslin apothicaire
Supplie et remontre humblement
Baslin, Médecin ordinaire
De votre auguste Régiment,
Que, de très humble Apothicaire,
Étant par notre autorité
Illustré de la dignité
De médecin de la Marotte,
L’imprimeur de la gent falote
Dans certain recueil imprimé,
Aurait méchamment supprimé
Son brevet. Le trait est inique,
Dommageable à la République,
Prive le peuple calotin
Des secours d’un grand médecin,

Numéro
$4098


Année
1726




Références

1732/1735, III,48-50 - 1752, III,48- 50 - F.Fr.9353, f°317v-319v - F.Fr.20036, p.299-302 - Bordeaux BM, MS 700, f°187v-189r - Lille BM, MS 62, p.120



Sans titre

Réjouissons-nous, mes chers amis,
Nous allons droit en paradis.
Le doux Clément nous ouvrira.
Alleluia.

Buvons, mangeons, chantons, dansons,
Faisons le mal que nous voudrons,
Le confesseur nous absoudra.
Alleluia.

Sans repentir et sans douleur,
Sans aimer Dieu dans notre cœur,
En paradis on nous mettra.
Alleluia.

De nos péchés par sa piété
Le pape en ôte la moitié,
L’autre bientôt il ôtera.
Alleluia.

Adieu le dur saint Augustin

Numéro
$4097


Année
1713




Références

Lyon BM, MS 756, f°7v-8r et 87v-88r


Notes

Rédigé au moment de la promulgation de la bulle Unigenitus


Sans titre

De trente tristes prospérités
Craignez une funeste suite.
Un jour viendra qu’en nos cités
S’éteindra le nom de jésuite.
Tambourin, Doucin et Tellier
Auront le sort des templiers.

Chacun est bien embarrassé
Si c’est le Père Le Tellier
Ou si c’est une maréchale,
Ou notre vieille martingale
Qui a procuré le cordon
De Chauvelin, ce beau garçon.

On dit que c’est ce confesseur
Lequel ayant grande frayeur
De D’Aguesseau et sa science
Et par un effet de prudence
Fait descendre le paraclet

Numéro
$4096





Références

Lyon BM, MS 747, f°24v


Notes

Le texte pourrait dater de 1728, date à laquelle Chauvelin est nommé garde des Sceaux, ce qui le mettait en concurrence avec d’Aguesseau, inamovible chancelier (Strophe 3). Dans ses fonctions il avait charge de poursuivre les écrits hostiles à la bulle Unigenitus, ce qui explique l’animosité du poète anonyme, visiblement janséniste (ce qu’exprime ouvertement la première strophe). Mais on s’étonne de l’influence encore prêtée à Le Tellier, confesseur de Louis XIV, disgrâcié  dès le début de la Régence. Quant au cordon bleu, il désigne un détenteur du prestigieux ordre du Saint-Esprit.


Epigramme sur ledit Poitras

Epigramme sur ledit Poitras
Poitras qui n'était qu'un faquin
Avant qu'être caissier et suppôt du Système
Fait construire à Passy pour sa Dame Jaquin
Un bâtiment plus beau que celui du Roi même.

Ante prius quam Potras novi Systematis esset
Factor et exactor tunc homo vilis erat
Nunc adeo dives fatuas que est ut prope regem
Majorem regia construat ipse domum.

Numéro
$4095


Année
1722




Références

F.Fr.9353, f°148v



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