Sans titre
Que Saint Simon dans sa colère1
Attaque la noblesse entière2
,
Je me ris de cet avorton ;
Et d’abord pour me satisfaire
Je prends ce roquet au menton
Et je lui fais voir son grand-père3
.
Grand ennemi de la noblesse,
Petit duc, avec quelle adresse
Te crois-tu faire un grand renom ?
Nous t’avons vu faux politique,
Nous te voyons traître et fripon :
Trois points pour ton panégyrique.
- 1Sur le duc de Saint-Simon que l'on regardait comme l'auteur des disputes des ducs avec le Parlement (Arsenal 2930) Sur le duc de Saint-Simon que l'on regardait comme l'auteur de la dispute des ducs et pairs qui prétendaient faire un corps séparé de la noblesse. (F.Fr.12673) - En 1716. Sur le duc de Saint-Simon que l’on regardait comme l’auteur de toutes les discussions des ducs avec le parlement pour le bonnet, et du projet que les ducs avaient formé et qu’ils avaient proposé au duc d’Orléans de le saluer seul comme chef de la noblesse, à part le nouveau Roi, à la mort de Louis XIV. (BHVP, MS 580)
- 2 Saint‑Simon, dans ses Mémoires, qualifie sévèrement les menées de la noblesse : « Rien de plus scandaleux, ni de plus vain : scandaleux, parce que nul ordre ne doit et ne peut s’assembler que par ordre ou par permission du roi. Ainsi cette foule assemblée d’elle‑même, cherchant à s’organiser de sa propre autorité, ne pouvait être qu’un ramas informe, sans consistance, sans nom, sans fonction sans mouvement légitime, bien loin de pouvoir prendre le nom de la noblesse et du second ordre de l’État. » Tout cela, il l’avait fait observer au Régent, en lui conseillant de sévir : « Je représentai à Son Altesse Royale le danger d’une tolérance qui portait à une sorte de révolte de gens du plus grand nom, mêlés avec gens du plus bas, qui se devaient dire sans aveu que d’eux‑mêmes, s’attrouper, s’engager les uns aux autres en union par leurs signatures envoyer des lettres circulaires dans les provinces, s’ériger en réformateurs, ou plutôt en refondeurs de l’État. » (R)
- 3Le duc de Saint-Simon demanda la charge de capitaine des gardes du corps pour le duc de Lorges, l’ayant promise au comte de Ronzy, le duc de Mazarin à ce sujet dit au duc de Saint-Simon qu'il fallait le prendre par le menton et lui faire voir son grand père. (F.Fr.12673)
Raunié, II,228-29 - Clairambault, F.Fr.12696, p.147 - Maurepas, F.r.12628, p.400 - Fr.12673, p.247 - F.Fr.15131, p.110-15 -F.Fr.15154, p.138 - Arsenal 2930, p.214-19 - Arsenal 3115, f°159r - BHVP, MS 554, f°344v (Couplet 1) - BHVP, MS 580, f°65v - Mazarine, MS 2163, p.310-11 - Mazarine MS 2166, p.9 - Toulouse BM, MS 855, f°104v-105r - Barbier-Vernillat, III, 182