Sur la rentrée et accommodement du Parlement
La charité comme Augustin la prêche
Est un pesant fardeau ;
De ses écrits le style est trop revêche,
J’aime bien mieux Petau.
Fi de Quesnel, sa morale m’attriste.
Je suis moliniste, moi, je suis moliniste.
De nos prélats le vin, la bonne chère
Me tentent tous les jours.
Du bon Senez, j’abhorre les chimères
Et les gênants discours
De Port-Royal il peut suivre la piste.
Je suis moliniste, moi, je suis moliniste.
Un jour viendra, je tremble quand j’y pense
Que de même que moi
Comparaîtra la mitre et l’Éminence
Au trône du grand roi.
Quoi, dira-t-il, vous êtes moliniste ?
Je suis janséniste, moi, je suis janséniste.
Stromates, I, 8350