Sans titre
Peuple aveugle et séduit, ton erreur est grossière
D’invoquer un Pâris et d’honorer sa bière.
Malheureux partisans d’un dangereux écrit
Qui combat en cent points la loi de Jésus-Christ,
Imprudents novateurs, quoi ! dans l’Église même
Vous osez encenser l’erreur et l’anathème ?
Sans respect pour le droit, et civil et divin,
Plus fougueux que Luther, plus fourbes que Calvin,
Défenseurs prétendus de la saine morale,
Zélateurs indiscrets justement foudroyés,
Mais toujours applaudis d’une vaine cabale,
Plutôt profanateurs que vrais persécutés
Votre secte maudite et toujours mal éteinte
Ne laissera jamais le fidèle au repos
À moins qu’un bras vengeur de la loi pure et sainte
Du monstre renaissant ne brise enfin les os.
[Suite de $0723] Le lendemain, 11 août, pour répondre à cette épitaphe, un catholique mit sur le tombeau du saint ces vers sur les rimes de l’épitaphe de M. Arnauld par Boileau.