Sur la prise du fort de la Kenock et de la ville de Furnes
Sur la prise du fort de la Kenock
et de la ville de Furnes
Furnes cette fois
Est rendue au Roi ;
De la campagne en voilà trois
Rendues à la France.
Ah ! quel beau pays !
Sous l’obéissance
Du grand Louis,
Furnes n’est plus aux ennemis.
Menin fut réduit,
Ypres fut soumis
Sous l’étendard des fleurs de lys.
Le fort de la Kenock
Ne sut pas mieux faire
Que de céder au choc
Des Français en guerre,
S‘est rendu au vaillant Bouflers.
Furnes entourée d’eau
N’a pas eu plus beau
Que de se rendre sous les drapeaux
De notre monarque.
Au mois de juillet
En quarante-quatre
Furnes fut asiégée
Et remportée par les Français.
Quoiqu’il y eut dedans
Deux bons régiments,
Furnes à Louis se rend.
On fit les appproches,
On ouvre tranchée,
Le Roi vient au proche
Pour y commmander.
Quelle gloire pour Sa Majesté !
L’on fait les batteries,
Le canon est mis,
L’on tira le jour et la nuit
Dessus ses murailles
Et ses bastions ;
Furnes devint pâle
Des coups de canon
Que lui envoie le roi Bourbon.
Des forces du Roi
Furnes prend l’effroi ;
Attaquée par plusieurs endroits,
Craignant l’escalade
Pour dernier assaut
Touche la chamade, arbore le drapeau,
Rend sa ville, toute entourée d’eau.
Tous les Hollandais
Sortent de l’endroit
Pour faire place aux troupes du Roi.
En voilà encore une
Soumise à Bourbon.
La ville de Furnes et ses environs
Changent de domination.
Maurepas, F.Fr.12647, p.51-53