Mon petit homme
Mon petit homme
Gonflé d’orgueil, bouffi d’impertinence,
Mon petit homme au ton rogue et tranchant,
Juge les vers, la peinture, le chant ;
Contrôle tout, arts, lois, traités, finance.
Si l’en croyez, Montesquieu n’est qu’un sot ;
Buffon n’est rien ; c’est là son dernier mot.
Mon petit homme est, seul, tout, ou croit l’être.
J’en ris parfois, et parfois j’en suis las.
O mes amis ! gardez-vous de connaître
Le sot mortel qui ne se connaît pas.
Écouchard-Lebrun, p.439