Vers sur l’état des affaires
Vers sur l’état des affaires
Où en sommes-nous donc ! Sandis, c’est un délire :
L’État dans un baril, nos lois au galetas ;
On nous ôte Choiseul, parlements sont à bas.
La Madelon de Caïn sur le trône s’admire,
Au comptoir un Mathieu, sur les lys un Judas.
Te voilà sous le joug, peuple franc, plus d’empire.
Qui te met en si pitoyable état ?
Lange, Terray, Maupeou, trois gueux nés pour détruire
Qui font ton Roi de fer, de plomb, de cire.
F.Fr.15141, p.266