Contre l’Académie française
Contre l’Académie
Si tu prétends un jour avoir ta niche
Dans ce beau temple où sont quarante élus,
Et d’un portrait guindé vers la corniche
Charmer les sots quand tu ne seras plus.
Ja n’est besoin de chef-d’œuvre bien ample,
Mais de flatter le sacristain du temple ;
Puis ce Monsieur t’ouvrira le guichet ;
Puis de lauriers tu feras grande chère ;
Puis immortel seras comme Porchère,
Martin, Cotin, et La Harpe, et Danchet.
Choix d'épigrammes, p.191 - Satiriques des dix-huitième et dix-neuvième siècles, p.234