Confession d’un poète
Confession d’un poète
De petits vers pour Iris, pour Climène,
Dans les boudoirs m’avaient fait quelque nom ;
Désir me prit de briller sur la scène :
Mais j’y parus sans l’aveu d’Apollon.
Là comme ailleurs, s’achète la victoire :
À beaux deniers on m’a vendu la gloire.
Mieux aimerais, ma foi ! qu’on m’eût berné
Que m’ont valu tant de prôneurs à gage ?
De mes succès où sont les avantages ?
Un seul encore, et je suis ruiné.
Poésies satyriques, t. II, p. 124